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lundi 13 octobre 2008

Fête plate et foule en délire.


Aujourd'hui, c'est thanksgiving, l'action de grâce.

Moi, je croyais que c'était une fête païenne en provenance d'Irlande et après lecture de l'article de Wikipédia (maudit, quelles références ! je perd toute ma crédibilité ! mais... mais... quelle crédibilité ?), je vois que j'avais tout faux.

C'est pas que ça me chicote, mais pour une fois que j'ai tort... ça me fait des vacances.

L'action de grâce est donc une fête pour rendre gloire à Dieu des bienfaits qu'il nous octroi, gloire à Lui, blabla-blabla-blablabla.

En ces temps de crise alimentaire mondiale (sauf au Canada, ouf, entre les méga-porcheries/poulaillers, les élevages de listéria, les champs ou l'épandage massif de produits chimiques n'a d'égal que l'utilisation de graines génétiquement modifiées et, cerise sur le gâteau, un gouvernement qui se souci de notre santé à nous autres, électeurs, bref, au Canada, on a pas faim), de crise pétrolière mondiale (je suis nul en dessin, lisez le journal, c'est édifiant), de crise environnementale mondiale (sauf au Canada, nos frontières sont hermétiques, c'est le conseillé en écologie de Harper qui l'a dit, et il est crédible, la preuve, c'est le conseiller de Harper), de crise politique (au moins jusqu'à demain, allez voter, ou n'y allez pas, j'men câlisse, le droit de vote est encore un droit), de crise financière (sauf chez nous, Harper a dit que notre économie va bien et que le Canada n'est pas les États-Unis, mmm... that's clever, thanks !), oui, mes bien chers frères, mes biens chères sœurs, il est grand temps de fêter.

De fêter et de Le remercier, car oui, famille unie et aimante, Il pourrait nous avoir mis dans le trouble encore plus.

Rendons grâce à Dieu qui protège notre Canada tant aimé de tous ces malheurs qui accablent l'humanité. Il est très raisonnable, Il nous accommode, merci.


Un ange passe...


Sinon, à part ça, je suis content car depuis une semaine et demie, tous les matins, en passant devant la quincaillerie Rona, je peux observer les magnifiques décorations de Noël, oui-oui, celles en vente et celles qui décorent le magasin.

Et non, je ne suis pas ironique, ni sarcastique, ni caustique, ni sardonique mais bel et bien honnête : j'aime le contre emploi, et donc, j'aimerai fêter Noël au mois d'octobre.

Par contre, Noël le 25 décembre, c'est-tu plate ? c'est-tu assez convenu merci ? non mais c'est vrai, tous les ans la même chose, jamais de créativité, jamais de suspens, toujours le même barbu en croix qui vient nous sauver... mais oui, vous savez là, le fils de l'Autre, celui à qui on rend grâce...

En plus, arrivé le 25 décembre, ça fait deux mois qu'on te les brise avec les petites musique fatigantes, des pubs de merde à la télé, la surconsommation...

Damnation éternelle à qui n'achète pas un I-pod touch !

J'attends avec impatience (là, je suis ironique) les reportages de nos brillants journalistes, toutes chaines confondues, qui vont nous servir les statistiques : peut-on appeler un arbre de Noël un arbre de Noël, combien d'argent comptons nous dépenser puis, le lendemain, combien d'argent avons-nous dépensé, les retardataires qui viennent acheter les cadeaux le jour même de Noël puis le lendemain, les reportages en direct sur le boxing-day, ce Thanksgiving des commerçants malhonnêtes à qui des idiots viennent rendre grâce.

Peut-être aurons nous droit à une break cette année : après tout, c'est la crise, merde.

En tout cas, hier, c'était une belle journée passée à flâner au Biodôme puis au Jardin botanique. L'exposition sur les lémurs catta est certes petite et, en ce second jour d'une fin de semaine de trois jours, surpeuplée, mais vraiment extraordinaire.

Ces petites bêtes rigolotes et très expressives ont réussies le tour de force de me faire oublier mes crétins de congénères-sans-éducation et autres touristes imbéciles qui ont eu la mauvaise idée de visiter le Biodôme en même temps que moi.

Le plus embêtant avec la foule, finalement, c'est les gens.

Mais le plus beau, ce fût la visite des lanternes... tous les ans, ça s'appelle "la magie des lanternes"... cette année, pour la magie, on repassera. Amis matheux, voici une équation que j'ai nommé l'équation de l'enfer :

fin de semaine de trois jours + beau temps + parents permissifs + touristes = enfer

Sartre, avec son "l'enfer c'est les autres", il peut aller se rhabiller : les autres, quand il fait pas beau, ils restent chez eux. Il lui manque la moitié des variables, au père Sartre.

Tabarnak !

Non, c'est pas assez percutant, j'épèle :

TaTa - BaBar - NaNa - QueQue ! sibol.

Impossible de faire un pas sans percuter/se faire percuter par un visiteur, impossible de faire deux pas sans se faire marcher sur les pieds par un gamin qui court partout, impossible de faire trois pas sans entendre un touriste qui baragouine dans une langue étrangère (et oui, les français de France parlent une langue étrangère, les ostis, c'est insupportable !), impossible de faire quatre pas d'affiler, y-a trop de monde, faut avancer de deux pas maximum, trois si tu aimes jouer avec ta vie...

Tout ça bien sûr au milieu des cris des gamins, des pleurs de bébés (faudra m'expliquer à quoi ça sert d'emmener un bébé, dans son carrosse, à la tombée de la nuit, sur les étroits passages du jardin chinois, au milieu de la foule, pour voir des lanternes que, arrivé à ses 18 ans, il s'en souviendra même pas anyway), des gens qui sont nerveux parce que la foule est agressante, bref, la magie, cette année, je vais attendre qu'il fasse froid et qu'on soit en milieux de semaine.

Avec le réchauffement climatique, c'est pas gagné : 17° un 12 octobre, regarde moi dans l'œil et dis moi que c'est normal...

C'est dommage que le monde ai pas d'éducation remarquez, parce que l'expo en tant que telle est très réussie ! pour ce que j'en ai vu... j'ai adoré les rideaux d'eau dans le grand bassin et les danseuses face au bateau de pierre...

En attendant, demain, c'est jour d'élection et c'est jour de retour au MICC pour faire faire mon équivalence de diplômes.

J'ai hâte... que ça finisse !

Votez pour moi, on fera Noël pendant une année entière et comme ça, on sera tranquille pendant 365 ans sans les maudites musiques fatigantes et les décorations pas rapport !

mardi 7 octobre 2008

Quand on est con, c'est pour la vie.


Titre accrocheur, limite racoleur, tendance journalisme à la québécoise, je flirte avec les TVA et TQS de ce monde...

J'aurai aussi pu intituler ce billet :

la bureaucratie en action, un exemple de connerie vivante.

Mais pourquoi tant de haine ?

Je reviens à l'instant du MICC : le Ministère des Incompétents Crédules et Circonspects, l'autre nom du Ministère de l'Immigration et des Communautés Culturelles.

Mais pourquoi, t'es fou, t'es déjà résidant permanent ?

Oui, vous avez raison... je vais raconter mon histoire depuis le début. Non, pas depuis Adam et Ève, j'ai dit mon histoire, suivez un peu que diable...

Donc, comme dit dans un billet précédent, je suis de retour à l'école, où j'étudie la gestion de réseaux informatiques. Pour aider un peu, j'aimerai faire une demande de prêts et bourses : je vais donc me renseigner au bureau de l'aide financière de mon collège et là, une gentille petite madame m'écoute et ouvre mon dossier.

Il y a quelques critères à satisfaire et je les satisfais tous sauf un : je n'ai pas d'équivalence entre mes diplômes français et québécois.

Pourquoi, alors qu'il faut 90 crédits québécois et que ma maîtrise en géographie fait justement 90 crédits québécois, n'ai-je pas ce critère de satisfait, touchez moi, je le sais pas.

La bureaucratie à ses raisons que la raison ignore.

Je dois donc, sur recommandation de la petite madame très gentille de l'aide financière de mon collège (appelons-là Gigi, ce sera plus simple) aller au MICC pour faire-faire l'équivalence de mon diplôme de maîtrise en sciences économiques.

Je rappelle, pour info, que j'ai fait ce diplôme ici, à Montréal, Québec, Canada, à l'université Concordia. Bref, la bureaucratie...

Je reprends donc ou j'ai commencé ce billet, au MICC...

Mon objectif est d'obtenir une équivalence à ma maîtrise française. Je remplis donc le formulaire et, comme je ne trouve pas cela pertinent, je laisse blanc les espaces concernant mes études primaires, secondaires et collégiales.

Puis j'attends.

Une heure passe. C'est long une heure, même avec son recueil de cours à lire...

Puis on appelle mon numéro, enfin ! j'exulte, j'explose, je suis tellement content que j'arrive avec le sourire devant la gentille madame du MICC (non, pas Gigi, suivez j'ai dit !). Elle jette un œil expert sur mon formulaire et me dit qu'il n'est pas complet : il FAUT remplir TOUS les trous.

Bref, on me demande l'historique de mes études depuis la pré-maternelle.

Bon, faisant preuve d'une patience inhabituelle, je retourne à la table, je rempli les vides (j'abuse, je ne remonte qu'au secondaire, je joue avec le feu) et je reviens voir la dame. Mais elle est occupée : elle parle de son émission favorite, So you think you can dance, sur TVA... je dois donc patienter...

Parce qu'en plus de raisons, la bureaucratie a des priorités. Oui madame.

10 minutes passent et elle me rappelle. Je lui retourne mon questionnaire, dument complété, plus un seul espace vide nulle part (ils aiment ça ces connards de fonctionnaires branleurs de mouches) et, effectivement, elle est contente, ça se voit, elle jubile.

Commence la phase deux : montrez moi vos diplômes et vos bulletins de note originaux.

Je sors mes maîtrises (de géo, je l'avais, un pur hasard) et d'éco, que j'avais prise en pensant bêtement que, comme c'est ce diplôme dont je veux une équivalence, ce serait suffisant.

Erreur grossière de ma part. C'est necessaire mais pas suffisant. Il lui faut mes diplômes de Licence et de Deug, avec les relevés de note, parcequ'on aime ça la paperasse nous autres, fonctionnaires. En plus, ça fait chier les gens, donc on est doublement content.

Je regarde la dame dans les yeux et lui dit :

Si j'ai une maîtrise, c'est que j'ai nécessairement eu ma Licence. L'université, en France, c'est pas comme le secondaire au Québec : si t'as pas les notes, tu redoubles.


Oui mais, me répond-elle, j'en ai besoin pour faire votre équivalence.

Mais je veux juste l'équivalence de ma maîtrise, pas de ma Licence et encore moins de mon Deug...


Je sais, mais j'en ai besoins s'obstine-t-elle, cette dame d'abord gentille mais qui commence à me les briser sévère.

Pouvez-vous ouvrir mon dossier aujourd'hui et je vous transmet tout ça dans les prochains jours ?


Non, il faut que vous soyez là en personne, malheureusement, dit-elle d'un ton faussement compatissant mais que je sais être diablement érotique.

Érotique ???

Oui, elle joui cette conne, elle joui de me voir repartir sans rien et de savoir que je dois revenir un autre jour. Elle a écrasé quelqu'un, elle a réussit à abuser de son autorité, elle n'est pas responsable, c'est la faute au système, faut comprendre...

La bureaucratie, c'est le mal.

Votez pour moi, j'ai eu une dure journée.

jeudi 2 octobre 2008

Débat des chefs.


Hier soir était le soi-disant "moment tant attendu" de la campagne électorale : le débat des chefs.

Nouvelle formule oblige, en fait de débat, nous avons eu un échange civil et courtois. J'ai beaucoup aimé, ça change des aboiements et autres "KO", avec un vainqueur et des vaincus.

Ce qui sort grandi de cette formule est la politique : hier, nous avons eu droit à un débat d'idées et non à un combat d'individus.

Ce matin, les pitres du Club des ex, ces politicailleux et politicailleuses de merde sur le retour en mal d'amour et de reconnaissance ont "regretté" (sauf peut-être Grégoire, qui est la moins pire du lot) cette nouvelle formule. Liza "Fru"la, et j'insiste sur le fru, cette conne arriviste (laide et qui pue du bec de surcroit, mais c'est pas gentil de dire des choses comme ça, tiens, je me donne un tape sur la main, vilain garnement) voulait du sang, des gros mots etc.

C'était sa façon de faire de la "politique" : rien dans le fond, tout dans la forme. Personnellement, je suis tanné de cette vision. J'aimerai croire que ça-y-est, on est adulte et on peut enfin débattre d'idée, de philosophie politique, de vision d'avenir, et d'en finir avec cette façon de faire qui se résume à du "c'est moi qui fait pipi le plus loin et mon papa, de toute façon, c'est le plus fort, et toc".

Bref, pour revenir au débat, nous avons eu droit à des échanges francs et posés. Dion a surpris tout le monde sauf moi. Encore une fois, je suis le meilleur. Il n'était pas différent, mesdames et messieurs et les journaleux, c'est vous qui êtes incapables de donner de lui une image correcte.

Hier soir, Dion a été fidèle à lui même : cela plaira à certains, confortera d'autres dans leurs (bête) idée qu'un PM doit être fort en gueule, mais c'est la démocratie. Je crois que Dion a montré à quel point il était un homme de consensus et d'équipe. Et cela compense le manque de charisme, si ce n'est pas, finalement, une autre forme de charisme...

Duceppe a fait preuve d'une grande retenue, ce qui m'a surpris et que j'ai grandement apprécié ; hier, sa retenue était sa plus grande force.

Harper, dés la première seconde du débat (puisqu'il a parlé en premier) a donné le ton : tête baissée, regard rivé sur la table, ton monocorde et presque chuchotant, dans un français décidément toujours aussi pauvre et minable, sur la défensive de bout en bout, essayant de contenir le flot ininterrompu d'attaques à son endroit.

Layton... ha, ce bon vieux Jack... ça ne lui réussit pas de vieillir. Le voila, depuis le début de la campagne, qu'il se prends pour ce qu'il n'est pas : un chef crédible ayant de bonnes chances de mener un parti solide au pouvoir, fusse-t-il minoritaire.

Jack... Jack... Jack... tu rêves en couleur, arrête la fumette : le NPD est un tiers parti et toi, tu es un bon comique, un bon clown, le "politicien sympathique", le "party animal", mais tu n'as rien d'un PM et ton parti est une coquille presque vide. Revient sur terre Jack, tu es en train de saper des années d'efforts. Ton tour viendra peut-être, mais pas maintenant.

Et enfin, Elisabeth May. Grande première pour elle, et malgré un français pourri (il faut dire les choses comme elles sont, désolé) elle n'a pas laissé sa place. Dommage qu'elle n'ai rien eu à dire pour répondre aux questions : le parti vert n'a pas de plateforme électorale. Rien sur l'économie, rien sur la culture, rien sur politique internationale et finalement très peu sur l'environnement. Juste des "il faudrait que"...

Dans un système plus ouvert, mettons... proportionnel, un tel parti aurait le temps de s'organiser et de faire (ou défaire) une coalition. Mais dans le système actuel (complètement à côté de la plaque, mais je ne reviendrai pas la dessus) ce genre de parti ne peut pas faire grand chose, et ça s'est vu hier.

Une alliance avec le NPD et/ou les libéraux ? je n'ai rien contre, mais je suis d'origine française et habitué aux coalitions. Pas les canadiens, qui sont trop proche des USA et de leur politique biaisée pour s'ouvrir à un tel système. Et oui, ça complique les choses, ça force à penser et à voir plus loin que le bout de son nez...

Voila donc mes première impressions sur ce débat... jeudi, débat en anglais. Harper montrera-t-il les dents ? Dion sortira-t-il de ses gonds ? Layton deviendra-t-il premier ministre ? Duceppe va-t-il déclarer unilatéralement l'indépendance du Saguenay ? May va-t-elle nous faire un strip-tease torride ?

La réponse vendredi, ou après, j'ai pas que ça à faire moi là...

Et n'oubliez pas : VOTEZ POUR MOI !

jeudi 11 septembre 2008

Tranche de vie

Extrait d'une petite discussion qui vient d'arriver :

Lionne : il est quelle heure s'il te plait ?

Gnou : euh... 15h 32 très précise

Lionne : Ah ? attends voir... non, mon ordi me dit 15h 31...

Gnou : ouais, mais toi tu tournes sous windows, moi sous Linux.

Lionne : Eh ?

Gnou : ben c'est que Linux, c'est pas mal plus en avance que windows, donc tu retardes. Mais c'est pas grave, je t'aime.

Lionne : ........


Voila, c'était une tranche de vie de cette après-midi fraiche mais ensoleillée.

mardi 5 août 2008

229546994829932


Suivant le principe de la Fêlée, je prends un titre chiffré aléatoirement. Enfin, j'espère.

Si ça tente un lecteur de me faire une démonstration prouvant que le nombre ci-dessus n'est pas aléatoire, ben... vas-y bonhomme, amuse-toi !

Sérieux hein, je niaise pas : je serai curieux de voir la démonstration.

Sinon, juste deux petits trucs de rien du tout aujourd'hui... petit vrac donc :

-> Hydro-Québec, c'est des gougniafiés. Des ostis d'incompétents, ça fait peur.

Le mois passé, "la fille qui relève le compteur" passe à la maison pour relever le compteur. Bon, jusque-là, tout est normal. Ça fait déjà 3 fois que je la vois venir pour faire sa job, alors que pendant les 5 ans où l'on habitait dans notre premier appartement, jamais personne n'est venu...

Je me demande si on payait pas un peu plus que ce qu'on devait avec leur façon d'estimer... enfin, c'est de l'histoire ancienne...

Relever un compteur... C'est pas un boulot bien terrible... dans le sens que ce n'est pas intellectuellement exigeant ni physiquement prenant. C'est ce que je pourrai qualifier de "job facile" voire de "bonne planque". Surtout si on compare à un urgentologue qui fait 3 gardes d'affiler ou à un col bleu... euh... non,mauvais exemple.

Bref, quelques jours après, je reçois la facture.


i!***** OUCH ! *****!i


On est parti 10 jours à Cuba, avec juste le frigo qui tournait, on a pas de clim dans cet appart, le lapin étant à l'annimalerie, il n'a pas pu laisser les ordis tourner 24/24 pour chatter avec ses potes lapins... et pourtant, ç'est plus cher que pendant les mois d'hiver (où il faisait froid, sisi, souviens-toi, y avait même de la neige et tout !).

"Une erreur, ça peut être que ça !" me dis-je de par moi-même. Oui, des fois je me parle à moi-même... je vais donc vérifier mon compteur et compare avec le relevé effectué par "la fille qui vient relever le compteur" : effectivement, grosse différence : + ou - 200 kWh sur un total de 274... quand même.

"Mais qu'est-ce qu'on va faire ?!???" me demande une Lionne stréssée au boute... "ben on va appeler et il vont régler le problème" lui répond un Gnou un peu gras, vaguement condescendant mais vraiment naïf...

Vous savez quoi ? c'est pas possible de joindre Hydro par téléphone. J'ai essayé plusieurs jours dans la semaine, j'ai même appelé pendant toute une journée, à partir de 8h45 du matin. J'ai même essayé de me faire servir en anglais !

Par Saint-Jean-Baptiste !

La seule différence est qu'au lieu de se faire jeter dehors parce que "pendant la période des déménagements, la durée d'attente est supérieure à la normale", on doit attendre en ligne avec une petite musique fatigante... tellement fatigante qu'on bout de 15 minutes j'ai raccroché en disant "Go to hell, morrons ! Thats gonna be a good story for my blog, et toc !".

Oui, je sais, c'est poche, je sais pas comment on dit "et toc !" en anglais...

J'ai donc voulu écrire à Hydro-Québec. Je m'inscris donc à Hydro en ligne, le service Internet de notre bien-aimé producteur provincial, vache à lait de notre État dirigé par des professionnels de la politique... plus intéresses par leurs affaires que par les affaires de l'État...

Un mail... certes un peu grinçant mais sommes toutes raisonnable. Après 5 jours, pas de réponse. Donc un second mail, un peu moins patient et un peu plus corrosif. Ça fait déjà 2 jours.

Guess what ? pas de réponse à date.

Mais le plus beau, c'est que ce matin, on a reçu un courrier ! un courrier d'Hydro ! un courrier en papier pas recyclé, pour me confirmer que j'avais bien réussi la création de ma page personnelle Hydro-Québec ! (euh... le principe de recevoir un mail de confirmation et de se connecter grâce au lien contenu dans le mail, ça sert à quoi ? à faire beau ? à paraitre sérieux ? site sécuritaire mon cul ! oh ! c'est pas la technique qui est en cause, c'est l'incompétence de la compagnie !)

Je sais pas moi... quand je vois ce genre de trucs, y a mon côté français qui remonte...

Ah ça ira ! ça ira ! ça iraaa ! les aristocrates à la lanterneuh !

Pendons les haut et court avec leurs propres viscères ! ça servira de leçon aux autres sociétés d'État, syndicats et pseudo-compagnies mal gérées...


-> pour finir en souplesse, car il ne sert à rien de rester tendu en permanence, une vidéo du lapin :





On s'amuse comme on peut, hein ?

Et une petite photo, même pas retouchée, parce que j'ai pas envie de lancer Gimp...


Et de toutes façons, elle est belle telle quelle, non ?


Alors votez pour moi ! (oui, ma campagne reprend, face à l'adversité, je persiste et signe : je suis définitivement meilleur que tout le monde... en tout cas, au moins aussi mauvais que les élus actuels... pas bien dur hein ?)

samedi 26 juillet 2008

Miss météo.


Elle s'est foutue dedans dans les grandes largeurs la miss météo, hein ?

Ensoleillé avec risques d'orages violents sur Montréal... je vais pas me plaindre, hein, mais les orages violents, ils viennent de passer : 3 goutes, un coup de tonnerre (pas très fort) et c'est tout.

Heureusement que nous sommes sortis ce matin pour nous balader, sinon c'eût pu être impossible !

Ha... le jour où la météo sera aussi fiable qu'un voleur d'autos devant un parking, on pourra leur faire confiance, mais d'ici là...

Bon, en balade, on a pris des photos (ouais, on s'est acheté un bouquin pour apprendre à faire de belles photos et on s'entraine) et de nos pérégrinations, j'ai ramené deux perles fuelesques :

la première m'interpelle car décidément, non, je savais pas que c'était payant l'essence ! comment ça payant ?? c'est pas gratuit ??? ça vient pas avec le char le gaz ?!???

TA !!!! on m'a menti !!!




La seconde me fait sourire car pour une fois qu'une pétrolière s'assume et clame haut et fort, dans sa raison sociale même, à la face du monde : "chez nous, on est pour aggraver les gaz à effet de serre", ben j'applaudis !



Sérieux, au moins, eux, ils ne sont pas hypocrites à dire "c'est la faute des constructeurs de char qui font pas de moteurs propres", ils s'assument et c'est très bien ! si j'avais pas de conscience écologique et que j'avais un char j'irai faire mon plein chez eux !

Enfin, conscience écologique... disons que j'ai pas les sous, sinon c'est sur que j'aurai un Hummer, 'sti !




Un beau Hummer rose avec une pitoune pas d'cervelle et un p'tit bikini...


COMMENT CA C'EST COMME LE GAZ ?!??? CA VIENT PAS AVEC LE CHAR LA PITOUNE ?!??

samedi 19 juillet 2008

Vacances à Cuba : chocs !


Je suis en train de lire No Logo, de Naomi Klein, et je lirai peut-être son dernier ouvrage dont je m'inspire pour le titre de ce billet : The Shock Doctrine... si la bibliothèque de mon quartier se décide à l'acheter en français, par Saint-Jean-Baptiste !



Vacances donc. Compte rendu rapide et partial.



Lionne et moi sommes allé en vacances à Cayo Largo pendant la première dizaine de juillet.

Si Lionne était déjà venu dans "le sud" (Mexique et autres) c'était pour moi la première fois.

Bon, on s'entend : j'ai grandi en Provence, dans les environs d'Aix, alors le sud, je connais un peu... mais pas celui-là.

Cuba est à environ 4 heures de vol de Montréal et franchement, Cubana de Aviacion, la compagnie de transports aériens cubaine, est autrement mieux qu'Air Transat. Air Transat, j'y ai gouté une fois, un aller-retour Montréal-Nice, jamais je ne revolerai sur leurs ailes. Jamais ! Je prendrai le bateau à la place, à fond de cale, au pain sec et à l'eau s'il le faut.

Bref, arrivé à Cayo Largo, passage des douanes : premier choc. Moi qui anticipais des barbudos avec cigare planté en travers d'un sourire pervers avec leurs kalachnikovs en bandoulière, "l'air pas tibulaire mais presque", et bien rien, que dalle, nada, nib. Les douaniers ont même des ordinateurs (avec windows dessus, tabarnak !) qui marchent pour contrôler les passeports : j'en étais presque déçu.

Récupéré les valises, direction le bus dans lequel il devait faire environ - 10°C : choc thermique numéro 2. Euh... oui, le premier, c'était en sortant de l'avion, en passant de la clim aux 35°C et 80% d'humidité (température ressentie : 44°C, ouch !).

A ceux qui savent pas trop ce que ça peut-être, disons que la première photo de nos vacances (moi sur le tarmak devant l'avion) était floue : objectif embué par la condensation. Ce qui donna, accessoirement, un trois-quart de choc nerveux à Lionne qui voyait nos vacances commencer par la mort de notre appareil photo, mon Dieu, mais qu'est-ce qu'on va d'venir ?!???

Parenthèse foot : j'écris le brouillon de ce billet en regardant le match de l'Impact de Montréal contre le Miami FC. Et qu'le foot nord-américain est pauvre ! C'est pitoyable ! pourtant, il me semble qu'avec le nombre d'immigrants à Montréal, l'Impact pourrait recruter des joueurs de talent et surtout des entraineurs de talent, mais non, on préfère construire un stade fromagé...

Oh, et en passant, on dit football, pas soccer. Les seuls à dire soccer, c'est les états-uniens, et curieusement, c'est les seuls au monde à ne pas p
ratiquer ce sport. En France, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Italie, en Turquie, au Brésil, en Argentine, au Chili, en Russie, au Japon, à Cuba, dans tous les pays d'Afrique, partout sur terre on dit football. Y faut être états-unien (ou pire, canadien) pour dire soccer. J'en ai marre d'entendre dire soccer alors qu'on parle du football.

Bref, le niveau de jeu est pauvre et l'Impact joue comme une grosse merde : que de l'individuel, pas de collectif, c'est commencé depuis 5 minutes à peine et déjà je jure contre ces emmenchés, ces mous du bulbe qui n'ont pas un gramme de sens du jeu. Faudrait leur acheter : des jambes pour courir, des yeux pour voir et un cerveau pour réfléchir. Ça passe pas à gauche, essayez à droite, bande de caves !

Fin de la parenthèse.


Arrivé à l'hôtel, check in, direction la chambre (vue sur l'océan ?) un cubain nous dit qu'il va s'occuper de nos valises. On trouve la chambre, on monte (il fait chaud, ta !) on ouvre : choc volumique.

On a 4 mètres de plafond, ventilateur suspendu, clim, lit king... et vue sur l'océan. J'ai un début de palpitation.

Ouais, je suis un mec stoïque, mais quand même.

Les cubains arrivent avec nos bagages mais nous n'avons pas de péso convertible. On leur tend un dollar canayen... débute un marchandage dans une langue que je ne parle que pour dire oui, non, bière, encore de la bière, s'il vous plait, merci, salut. En fait, à force de signes et de regards intenses, on comprend que les pièces ne les intéressent pas : ils ne peuvent rien en faire.

Ils nous tendent 5 piaces en pièces de 1 dollar (dont celle qu'on vient de leur donner) et de 25 sous (25 sous ??? et qu'les touristes québécois sont cheap ! franchement, des 25 sous !) et on comprend qu'ils veulent un billet. Je fouille et en trouve un au fond de mon portefeuille. Ils sont tout contents et repartent.

Nous sommes un peu gênés : ils nous on rendu notre pièce, tout ce qu'ils ont c'est un billet... "autre pays autres mœurs" me dis-je en haussant des épaules.

Je fais ici un petit aparté pour expliquer rapidement le système monétaire cubain. A cause du blocus (les ricains disent embargo mais c'est bel et bien un blocus, fuck la politicaly correctness attitude) et du radicalisme induit et/ou naturel du castrisme (j'ai mon idée, mais j'écris sur nos vacances, pas sur la politique internationale impérialiste et mal foutue des administrations états-uniennes) le péso cubain, utilisé par la population cubaine, n'est pas convertible en devises étrangères.

Dans ces conditions, il serait impossible aux touristes de venir à Cuba ! le gouvernement cubain a donc créé une monnaie, le péso convertible, à l'usage "unique" des touristes, qui échangent leurs devises (à des taux rigolos et complètement arbitraires, j'aime le socialisme) et peuvent écœurer les cubains avec leurs convertibles, qui valent 25 fois plus que le péso national. C'est beau le capitalisme, c'est beau le tourisme, c'est beau la conscience sociale. Mais je m'égare, j'écrirai un autre billet pour médire de mes contemporains québécois et italiens, plaisanciers à Cuba...

Parenthèse foot : 30e minute, la défense montréalaise apathique et pourrie se fait crucifier par un joueur du Miami FC et force Jordan (le gardien de but de Montréal, le seul à avoir un cerveau dans cette équipe de bras cassés) à commettre une faute : pénalty et carton jaune.

Râle pas, c'est mérité. T'as fait ta job mon Matt, mais c'est la punition règlementaire...


Tir... dans les choux ! criss, comment on fait pour rater un tir pareil ??? deux exemples me reviennent à l'esprit : Baggio en 1994 et plus récemment Beckham à l'euro 2004...

Ouais, sauf qu'ils ont du talent, eux...

Rendu là, on vide les valises dans les tiroirs on enfile les maillots et direction la plage : choc visuel.

C'est une chose de voir des photos de plages immenses de sable blanc avec une mer turquoise et tout le toutim, c'en est une autre d'y être pour de vrai et encore une autre de la voir pour la première fois.

Ce fût une claque, je suis resté un bon trois minutes à contempler et à pas en revenir... le matin j'étais à Montréal et en début d'après-midi, je suis dans un des paysages les plus magnifiques qui puissent exister sur terre.


"La plus belle terre que l'Homme ai jamais contemplée" écrivit Colomb dans son journal de bord quand il débarqua à Cuba... je refais mien ces mots tellement je suis d'accord avec. J'aime ma Provence d'une manière indescriptible, ses odeurs, ses chaleurs, ses vapeurs, ses bruits, ses couleurs, j'aime le Québec et le Canada pour les mêmes raisons, mais Cuba... différent, pas de préférence, mais quand même, c'est quelque chose.

On se trouve un palapas (un parasol fait de feuilles de palmier, c'est rigolo et crissement efficace) et on ose. Oui, on ose : on exhibe nos corps blancs/verts, couleur des gens malades qui ont un hiver trop long et une vie cybernétique parfois trop intense...


Intense, c'est un aussi qualificatif qui convient parfaitement au soleil cubain. On avait (Lionne surtout, parce que moi, je suis un inconscient) fait un stock de crèmes : protection solaire et hydratante après soleil.

Au début, je rigolai et me moquai mais après le premier après midi d'exposition, j'ai félicité ma dulcinée pour sa prévoyance et son incroyable capacité à prévoir ce que je considère comme imprévisible mais qui finalement est juste une incapacité de mon cerveau à penser en certains termes... praticos-pratiques.

Moi qui suis poilu et douillet, j'ai dégusté ! crème avant, pendant, après... mais faut ce qu'il faut. Résultat : un beau bonhomme tout bronzé !

A ce propos, trois remarques :

1/ la marque La Roche-Posay, c'est cher, mais c'est bon. Vraiment bon : crème solaire Anthelios qui pénètre tout de suite et ne ressort pas, résiste correctement à l'eau et l'indice 60, même le soleil cubain perce pas l'armure !

2/ toujours La Roche-Posay, la crème Posthelios, après solaire hydratante, fait des miracles ! en une nuit, converti un coup de soleil rouge écrevisse en un bronzage brun mat que même dans tes rêves tu pensais pas que c'était possible.

3/ la crème solaire L'Oréal Ombrelle (indice 45) c'est la pire merde de crème que j'ai jamais utilisé. Je le jure sur la tête de G.W.Bush, qu'il crève d'une poussée de pustules purulents et nauséabonds dans d'atroces souffrances si je ment ! cette crème est une horreur ! à l'application, il faut forcer comme un âne pour la faire pénétrer (et avec mes poils, c'est douloureux. Je veux pas faire ma chochotte, mais quand même) et dès que c'est mouillé, vous avez une couche d'un blanc laiteux malsain et très laid sur tout le corps. Résiste mal à la mer des Caraïbes et ses vagues. Et pourtant, après la douche avec savon et frottage règlementaire, vous en retrouvez dans les plis du coude ou des genoux...

Fin de la chronique beauté/santé, je suis pas un magazine pour bonnes femmes moi là...

Parenthèse foot : pratiquement à la fin de la première mi-temps, ces tabarnaks de montréalais mongols passent par la droite (enfin !) : un tir, poteau, une reprise foireuse, un but. Merdique et absolument pas mérité, mais but. Je suis écœuré, on va regarder un film à la place...

Premier soir, premier repas au resto-buffet : choc culinaire. Lionne avait préparé le voyage en s'inscrivant sur un forum (www.forumcayolargo.net) et en sachant tout avant même d'y être allé. Sur ce forum, on avait lu que certains touristes reprochaient à ce resto la qualité de la bouffe et du vin...

Nous avons trouvé la qualité, la quantité et la diversité tout à fait raisonnable. Mieux que ça, c'est pas possible, en tout cas, pas à Cuba, je crois pas. Gardez en mémoire que l'île est sous blocus international, hein, c'est pas "comme chez nous"...

Le vin, c'est vrai, c'est pas du château-de-la-tour-de-machin-truc, mais bon, en même temps, t'es à Cuba, du vin, c'est pas trop le truc exotique : se payer un voyage à Cuba pour picoler du rouge, faut être cave je crois.

En partant, j'avais dit à Lionne qu'arrivé au bar de l'hôte
l, je commanderai un verre de chaque cocktail, que je gouterai chaque verre et que je ferai un tri entre ce que j'aimerai et les autres.

Devant les gros yeux auxquels j'ai eu droit, je me suis contenté de modifier mon plan en commandent un verre à la fois. L'Amour avec son grand A et ses compromis... mais j'avais quand même en tête cette idée de faire un tri.

Et bien, chance ou malchance (mon foie vous en parlera) j'ai testé le mojito en premier et je suis resté avec ! c'est mon cocktail, c'est tout. J'aime bien la russe blanche, j'aime bien le martini, j'aime bien le cuba libre, mais le mojito, c'est mon truc. 30 ans sans en boire et découvrir ça après un premier repas, après une première après midi de soleil, pour la première fois dans cette si belle partie du monde... j'ai capoté.

La pina colada aussi c'est bon, surtout celle avec des petits morceaux de coco dedans... mais disons qu'a 10h30, sur la plage, posés sur une chaise longue sous un palapas, moi, c'est plus le mojito qui me faisait tripper.


Mais sage hein, pas à se rendre malade. J'ai 50% de sang polonais, certes, mais mes excès, je les ai fait quand j'étais jeune, maintenant je savoure. C'est moins la quantité que la qualité que j'apprécie maintenant. C'est la sagesse, ou la vieillesse, je ne saurai dire...

Bref, une journée typique de nos vacances s'organisait de la sorte : levé vers 8h30/9h, douche, crème solaire, p'tit-déj au "Las Dunas" (omelette, cochonnailles, crêpes, fruits frais, jus frais d'orange ou de mangue : je suis un porc et j'aime ça) direction la plage, au plus tard à 10h30. On reste là jusqu'à environ 13h, déjeuner au snack-bar de la piscine (avec un bar dans la piscine : boire un verre le cul dans l'eau, c'est un truc de bourgeois mais c'est toute une expérience !) et retour à la plage pour une petite sieste. Vers 4h30-5h, un petit château de sable.

J'ai pas fait de château de sable pendant les 30 premières années de ma vie, alors là, je me suis lâché lousse : 6 en 10 jours !



On rentre à la chambre vers 6h, douche, crème après soleil, habillage, crème anti-moustiques et direction resto. Après le repas du soir, c'est direction le lobby-bar, un vrai bar de tes rêves les plus fous : toutes les bouteilles, toutes les liqueurs, tous les alcools, toutes les recettes que les barmans professionnels sont capable de te faire comme ça, sans réfléchir, sans connexion Internet pour retrouver la recette...

Et spectacle pour finir, de la danse, jusqu'à 11h30
environ. On s'est jamais couché passé minuit.

Non, c'est pas qu'on est plate, c'est que 1/ vu le monde, on avait pas envie de faire connaissance avec personne et 2/ de toute façon, on était parti pour
être ensemble, tout les deux, pas pour faire connaissance.

A me relire, on pourrai croire qu'on a passé notre temps à bouffer, picoler et cramer au soleil.

Humm... c'est catégorique, mais c'est pas mal ça en fait.

  • Bouffer, il le faut. Si on mange pas, on peut pas faire caca, c'est la nature (force gravitationelle : tout ce qui monte doit redescendre). Or l'Homme aime faire caca. Sinon, il mangerai pas, CQFD.
  • Picoler : on a été très raisonnable, très. J'ai à peine titubé un soir, juste un , et à peine.
  • Cramer : on était sur une ile où à part cramer, la seule autre chose à faire c'est picoler... donc on a cramer.

Mais raisonnablement, j'ai pas dit du mal de tous les parigos qui envahissaient ma Provence pendant l'été pendant toute mon enfance pour maintenant aller chez les autres et chopper un cancer de la peau, hein. Un peu de logique que diable.

C'est vrai que sur cette ile, y-a rien d'autre à faire que de
la plage. C'est pas Cuba, c'est un cayo à touristes. Le village de l'ile, c'est en fait une citée-dortoir où les cubains qui travaillent dans les hôtels sont logés et rentrent tous les soirs pour dormir, peut-être écœurés mais plus sûrement envieux de ces occidentaux. S'ils savaient... Bref, ce village, "el pueblo", c'est du factice, du chiqué, pas du traditionnel, pas de l'historique.

On y trouve quand même "el museo", un bâtiment qui fait dans les 70 mètres carrés avec une cinquantaine de photos accrochées aux murs des quatre pièces pas vraiment climatisées... des photos de l'ouragan Michelle, qui a fait de gros dégâts à l'époque, des photos de Fidel et des 7 soldats en garnison qui ont héroïquement... pris des coups de soleil sur la plage (mais en s'assurant que les iguanes du cayo soutenaient la révolution, hein), des photos de la construction de l'aéroport, un petit pan de mur consacré à l'historique du cayo, des pirates et tout ça, mais en fait pa
s grand chose à dire, et voilà...

En fait, fallait partir parce que la fille qui nous faisait faire le tour du village (excursion du tout inclus) était une ex-militaire accrochée à sa montre chronomètre de l'ère soviétique. Pas le temps de flâner, marche ou crève.

Au pueblo, il y a aussi la ferme des tortues. Ça, c'est cool. Sur le cayo, les tortues vertes de mer viennent se reproduire. Mais c'est une espèce en voie d'extinction, alors il y a un programme gouvernemental de sauvegarde de l'espèce. Ils récupèrent donc les œufs de tortue sur les plages, les ramènent à la ferme et en prennent soin : moins de mortalité, la population tortuesque s'en porte mieux.

En plus, ça rapporte des sous : pour visiter la ferme, il faut payer un petit péso convertible et ils font des lâchers de bébés tortues sur les plages des hôtels : un péso par tortue.

On a fait ça, le lâché de tortues. C'est pas mal émouvant comme truc à faire. Je vais pas m'étendre, mais c'est pas mal. On donne son péso et Ruben (prononcez RRROUBENN, le gars des tortues, un croisement de savant fou et de cubain qui sait bien que le soleil, faut pas s'énerver dessous et plutôt faire la sieste à l'ombre) te donne une petite crotte toute noire avec des yeux que même E.T. il est normal à côté.

Cette petite bête s'agite, bat de la nageoire, entend le ressac et n'a qu'une envie c'est d'aller nager... mais patience ! Ruben veut qu'on se mette à environ 7-8 mètres de l'eau et trace une ligne de départ. On doit choisir un nom pour notre bestiaux et lui souhaiter longue vie avant de le poser et de le voir, toute petite chose fragile et pourtant si instinctive, marcher tant bien que mal vers l'eau...


L'eau qui arrive par vagues... des vagues qui pour mon mètre quatre-vingt-un et 100 kilos ne sont pas grand chose, mais qui pour cette petite misère de quelques grammes sont des tsunamis, des cyclones... une raison d'être : la vie !

Ah... mon petit George, à qui j'ai souhaité de vivre au moins 150 ans (ce qui est courant pour une tortue : les animaux au métabolisme le plus lent vivent plus longtemps. C'est pour ça que les lapins vivent pas vieux. C'est con un lapin. Je sais de quoi je parle, on en a un chez nous...) s'est fait ramasser par une grosse vague à mi-distance de la mer...

Recul monumental mais combattif, il est reparti à l'assaut de la plage et la seconde vague fut salutaire : il a nagé, s'est débattu et a fini par prendre le train : parti en mer.

La dernière fois que j'ai vu George, c'était en transparence dans le turquoise de cette mer des caraïbes qui maintenant est sa demeure, à lui et ses dizaines de frères et sœurs lâchés ce soir-là.

Titine, la tortue de ma Lionne, a eu un peu plus de misère, mais est quand même partie elle aussi vers son grand et long voyage. Rendez-vous dans 50 ans ?


A part le pueblo, nous avons aussi fait une autre excursion : une journée en catamaran, avec plongée au milieu des poissons, repas de langouste fraiche, et arrêts à deux plages incroyables : 10 cm de flotte sur des centaines de mètres, pratiquement pas de courant, des étoiles de mer en veux-tu en voilà...

Un vrai cliché, mais tellement merveilleux, ç'a pas d'allure !

Mais tout a une fin et notre voyage aussi. Si les italiens ont le droit de ramener 3 bouteilles de rhum dans leur pays, les canadiens n'ont eux pas le droit à plus de 1l14. Ce qui, avec deux bouteilles de 75cl te met dans l'illégalité.

On a droit de ramener 8l et demi de bière, mais plus de 1l14 de fort et tu met la SAQ en danger de mort immédiate, et donc, étant donné que la SAQ est l'un des piliers financier de notre province (éducalcool mon cul), c'est l'économie provinciale que tu mets en danger, les infrastructures, les (faibles) dépenses en éducation et en santé...

Cessons l'ironie : nous avons ramené une bouteille de rhum blanc 3 ans d'âge et une bouteille de liqueur d'ananas pour nous faire des pina coladas. Certains, j'en suis sûr, rapportent bien plus que ce qui est autorisé, mais Lionne et moi sommes idiots : nous respectons les règlements !

Si vous voyez des crétins qui attendent la lumière verte pour les piétons alors qu'il n'y a aucune voiture à l'horizon, c'est probablement nous... salut !

Voilà, nous sommes rentrés à 2 heures du matin vendredi passé et nous avons... du mal à nous refaire à la taille de notre lit double !
comme quoi Duesenberry avait peut-être raison avec son effet de cliquet.

Le dernier choc fut visuel. Que de publicités, que de bruits, sonores et visuels nous envahissent à longueur de temps dans notre occident moderne et capitaliste... c'est assourdissant, étourdissant, agressant...

Bien sûr, je pourrai m'éttendre plus encore, mille anecdotes me reviennent, mais je garde le plus de choses pour moi. Non que je sois égoïste de mes souvenirs, mais je manque de mots pour décrire les sensations, les plaisirs, les surprises, les tonnes de trucs que j'ai dans la tête en me remémorant ce voyage.

vendredi 6 juin 2008

Dans ta gueule point com.


Alors que Jamil fait un petit tabac en France et en écoutant The Lost Fingers sur leur MySpace...

Enfin ! oui, enfin ! la France va peut-être cesser de croire que le Québec musical c'est Céline Dion, Garou et Natasha St-Pier ! oui, il-y-a aussi du talent par ici, pas seulement de la grosse merde de consommation de masse.

En vrac :

-> Patrick "Ericsson" Lagacé pointe vers un article que j'allais vous mettre anyway... un peu de lecture en anglais ne fera que du bien à vos cerveaux fatigués. C'est bien beau la loi 101 et tout ça, la défense du français, l'exception culturelle, les accommodements raisonnables... mais pour avoir un peu d'info il faut souvent piocher de l'autre côté de la clôture, parce que c'est pas fort icite... même si c'est en français. Mais je m'égare là.

Julie "j'aime l'argent et le pouvoir" Couillard est non seulement un véritable chat noir mais en plus elle fricote dans les eaux les plus troubles possibles... voici le témoignage de son ex-mari, ex-motard, ex-tueur, ex-trafiquant et, s'ils le trouvent, ex-vivant...

Outre l'état d'ébahissement dans lequel la lecture de cet article m'a laissé, j'aimerai dire bravo au gouvernement fédéral : laisser ce genre de fille mettre la main dans le slip du ministre des affaires étrangères et prétendre que "c'est du domaine de la vie privée" ben... non seulement c'est pas fort mais en plus, c'est pas fort, si vous voulez mon avis.

Quand tu deviens député, tu dois mettre une sérieuse parenthèse à ta vie privée. Quand tu deviens ministre, tu dois faire une croix dessus. C'est ce qu'on appelle le service publique. Le métier de ministre, c'est de l'abnégation : tu dois tout donner à ton pays, tout sacrifier.

Plus rien ne doit exister. Si tu n'es pas capable d'accepter de ne pas avoir d'intimité avec ta femme, si tu ne supportes pas de ne pas voir tes enfants grandir, si tu n'es pas capable de te blinder et de tout mettre de côté pour servir ton premier ministre, le gouvernement dont tu fais partie, ton pays et toute sa population, ben tu ne dois tout simplement pas accepter la charge qu'on te propose.

C'est aussi simple que ça. La politique, c'est pas du bling-bling, selon la nouvelle expression désormais consacrée par Berlusconi et Sarkozy. La politique active c'est fondamental car c'est le symbole ultime de la démocratie.

J'en veux pour preuve que si nos élus faisaient preuve d'un tout petit peu plus de droiture, nous autre, citoyens électeurs, serions peut-être moins cyniques, désabusés ou carrément "je m'en foutistes".

D'ailleurs, être citoyen, ce n'est pas seulement aller voter une fois tous les 5 ans et laisser tomber le reste pour, après coup, dire "j'ai pas voté pour ça". Être citoyen, c'est s'impliquer partout et tout le temps. Sinon, les élus prennent des décisions n'importe comment car ils savent bien qu'il suffira de faire un bon gros cadeau au bon moment et ils seront ré-élus...

Un citoyen qui n'est pas un activiste politique, qui ne lit pas et ne s'intéresse pas à la vie démocratique de sa ville, de sa région et de son pays n'est ni plus ni moins qu'un esclave.

-> d'ailleurs en voici un petit exemple : trois groupes écolos militent pour que le Canada se dote d'une Charte des droits de l'environnement. C'est bien comme idée, même si c'est un coup d'épée dans l'eau avec un gouvernement conservateur et une opposition complaisante...

Le lien avec ce que je disais plus haut ? c'est pourtant évident : pourquoi est-ce que ce genre d'initiative est prise par des groupes de pression et non par les citoyens eux-mêmes ? tout simplement parce que les citoyens dorment les deux oreilles bien collées sur l'oreiller confortable de la démocratie.

Sauf que l'oreiller est crevé et qu'il perd des plumes par en dessous : la démocratie est malade, mourante même. Suffit de voir le genre de lois qu'on adopte et tout le paquet qu'on adopte pas. Un grand démocrate à un jour dit :
"un peuple qui accepte de perdre un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre"

C'était Thomas Jefferson si je me souviens bien. C'était quand même pas le plus con des gars sur terre et je trouve marrant qu'un des pères fondateurs de ces pitoyables États-Unis d'Amérique disent que la nation qu'il a bâtie ne mérite plus d'exister...

Bref, outre ce paradoxe rigolo, ce qui est valable au sud l'est tout autant ici, dans le plus beau et grand pays du monde.

-> toujours dans la même vaine, le projet du gouvernement Charest de commerce de l'eau. J'utilise ce terme car je suis clairement du même avis que la coalition Eau-Secours. Ça veut dire quoi ça de donner tout pouvoir discrétionnaire à un ministre pour décider qui aura droit d'exploiter de l'eau ou pas ?

Et si le ministre est un corrompu jusqu'à l'os ? je dis pas que c'est le cas maintenant, hein, mais bon, c'est pas incongru comme hypothèse. Ça c'est déjà vu...

Mais bon, mon point est le suivant : pourquoi est-ce une coalition de personnes qui doit se faire entendre ? tout simplement parce que les citoyens ne font pas leur job de citoyens.

Alors une poignée doit s'organiser autour d'un projet commun et défendre son point de vue en essayant de sensibiliser la population et lui faire comprendre que oui, décidément, ça touche tout le monde, même si tu t'en rends pas compte...

Le citoyen a démissionné et croit qu'aller voter une fois tout les 5 ans c'est suffisant. Or ça ne l'est pas. Et tout cela découle de l'individualisme qui transforme notre société et que nous acceptons de bon cœur car, après tout, j'ai un i-pod et je peux aller en vacances à mon chalet au bord du lac alors pourquoi je devrai me faire chier à autre chose...

Et moi et moi et moi chantait Dutronc...

-> quand je dis que l'ONU c'est de la merde et que ça fait longtemps que ça sert plus à rien, personne réagit car 1/ tout le monde s'en fout et 2/ je suis un cave. Mais bon, peut-être que vous changerez d'avis en lisant ce que pense Ziegler de cette supercherie de rencontre de la FAO...

C'est court mais vous sentirez toute l'exaspération du bonhomme...

Par contre, ce que le Conseil canadien pour la coopération internationale suggère, à savoir que le Canada devrait renouer avec le multilatéralisme onusien, c'est un peu de la foutaise. Parce que l'ONU c'est de la merde et aussi parce que ce n'est pas la solution.

La solution est simple et avait déjà été entamée (sous Chrétien je crois) : annuler la dette des pays pauvres. Tout passe par là et puis de toute façon... il la rembourseront jamais leur putain de dette ! autant leur en faire cadeau, qu'ils puissent s'en sortir.

Et par pitié, brulez le FMI et la Banque mondiale, c'est gros sales qui minent l'économie mondiale avec leurs politiques de merde depuis des années.

-> inter-modal : un mot que les québécois et autre canadiens vont devoir apprendre à prononcer au plus sacrant, vu la hausse du prix du pétrole et celle, à venir, des biens de consommations et alimentaires. Le gouvernement Charest va s'orienter vers cette "toute nouvelle" piste...

Ça prenait juste ça, une nouvelle crise pétrolière, pour se rendre compte à quel point on est trop dépendant de nos bagnoles et camions ? personne n'a vu Who killed the elecrtic car ?

Vous devriez. GM a, dès ses débuts, tout mis en œuvre pour détruire le réseau ferré nord-américain pour construire des routes et vendre des autos. GM achetait des compagnie de transport de bus inter-état pour peu à peu réduire la qualité du service et mettre en faillite ces compagnies. La stratégie fut de dire aux gens : vous voulez circuler, achetez une auto. Une GM si possible, c'est mieux.

Bien... c'est pas grâce à une vision stratégique d'avenir et par intelligence pure et profonde que Charest va timidement dans la bonne direction, mais au moins, il va dans la bonne direction. J'attends juste les réactions du lobby du camionnage québécois...

Vous voterez pour moi car je vous insulterai et que vous en redemanderez !

jeudi 5 juin 2008

Faire manah manah avec Grub.

Comme j'ai réussi a remettre ma Debian d'amour à sa place (enfin presque, il ne me reste plus qu'à trouver le courage de tenter une maj de mon sources.list et une dist-upgrade...) j'ai un peu joué en cette fin d'aprés-midi.

Le but fut de personnaliser mon grub en lui faisant afficher une jolie image plutôt qu'un tristounet écran bleu et noir...

Pour cela, j'ai suivi le très bon tuto du blog prometteur trustonme. Je précise que j'ai trouvé ce tuto en lisant celui du cybersdf...

Bon, le résultat n'est pas à la hauteur de mes espérances, mais je vais me pencher sur la question et trouver une solution. C'est pour ça que j'aime linux : ça marche mal, mais au moins, en mettant les mains dans le cambouis, tu peux essayer de réparer... et si tu trouves une demi-solution foireusement bancale, tu te trouves le plus savant des informaticiens, hello wolrd & Cie.


Bref, la suite en image :

Je voulais mettre ceci :

A la place de cela :

Et voici la demi-réussite :

Demi-réussite car si l'image est laide, j'ai quand même une image...

Affaire à suivre donc.

Pour ceuces dont la curiosité pousse à se demander c'est quoi donc cette image, voyez cette vidéo :



Si cela ne vous arrache même pas un sourire, c'est que vous êtes un bien triste sire...

jeudi 29 mai 2008

Toujours là. Et toujours las...

En vrac après un jour off :

-> le prochain cd que je vais m'acheter : The lost fingers. Entendu il-y-a quelques jours chez Christiane Charette et lu ce matin chez Photosmax...

C'est décidé, ça va être acheté parce que depuis 3 semaines c'est Je veux tout d'Ariane Moffatt et je commence à être écœuré...

-> Stephen "control freak" Harper, notre pm que c'est nous qu'on l'a élu, ne nous a pas habitué à accumuler les bourdes. Et là, en très peu de temps, ça arrête plus. Bon, en même temps, c'est pas vraiment une grosse bourde, c'est un mélange d'empressement à bien faire et de technologies rendues trop efficaces...

Mais n'empêche, Papa Castor comme l'appelle Patrick "croustille" Dion, il en prend pour son grade en ce moment.

A mois que ce ne soit qu'une façon fort bien maîtrisée de rendre le personnage "plus humain" aux yeux des électeurs canadiens... une telle stratégie de la part du bonhomme ne m étonnerai même pas, genre : "vouille voyé ? je moi haussi faite des errors. Je suite humaine, vôte pooor moé".

-> mais le pm reste, même humain, un autocrate. Alors quand le Commissaire aux langues officielles (tâtez moi pour trouver à quoi ça sert un commissaire aux langues officielles...) qui n'a aucun pouvoir, se révolte, qu'est-ce qu'on fait ?

On rigole !

Pourquoi ? parce que le bilinguisme au Canada, c'est une théorie, un concept. Pas une réalité. Alors dans ces conditions, pourquoi faire à'semblant ?

-> l'affaire Julie Couillard (aucun lien de parenté avec le barbu photogénique) rebondit encore... le pm Harper était peut-être au courant finalement. Pas étonnant vu le contrôle qu'il exerce sur son cabinet et les relations avec les médias... on se doute bien qu'il est super pote avec le (risible) Service de renseignement canayen (y-a des services secrets au Canada ? ah ben ouais, c'est ces gars qui ont envoyé Maher Arar se faire torturer pendant des mois en Syrie...).

Bah... ça change quoi finalement ? rien, car remplacer un corrompu par un autre, c'est tourner en rond.

Il n'y a aucune relève valable, aucune.

-> alors que certains continuent, encore et toujours, de crever de faim (mais aucun média n'en parle, c'est beau l'information concentrée dans les mains des grands argentiers), d'autres chialent à cause du prix du gaz...

C'est sûr, tout est lié et tout est relatif (discours très universitaire hein ?). Mais bon, en même temps, se plaindre alors qu'on a la bouche, la gamelle et le garde-manger remplis à ras-bord, c'est un peu hypocrite.

Et c'est aussi hypocrite de dire "on est vert, on est écolo, on a une conscience environnementale, la pollution c'est le mal" et se mettre en grève parce qu'on va devoir payer plus cher pour polluer cet environnement qu'on aime tant pour aller en vacances, se goinfrer sur la plage...

Caricatural comme point de vue, mais fondamentalement, tu le sais que j'ai raison. Tu veux juste pas l'admettre car ça fait mal d'admettre qu'on est inconséquent avec soi-même...

Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres : la STM (l'incompétence faite bus) enregistre une hausse de son achalandage...

C'est bien, comme ça la ville de Montréal verra moins de voitures (???) sur ses rues : d'un côté, statistiquement, le règlement municipal concernant le moteur éteint si il ne fait pas moins de -11°C aura donc plus de chance d'être respecté et de l'autre, ça coûtera moins cher (???) de reboucher les trous de la chaussée car mois de voitures = moins de dégâts.

-> une journée nationale pour les revendications des autochtones. C'est bien, c'est un début. C'est vrai, les canadiens ne connaissent pas leur propre histoire sale de voleurs de pays et de génocide planifié, méthodique et historique.

Se choquer pour le Rwanda et faire d'un criminel de guerre un sénateur, oui, ça ils savent faire, mais se regarder dans le miroir et reconnaître leurs torts, ça, c'est une autre histoire...

Mais bon, ce n'est qu'un bien modeste début. Ça n'apportera rien, surtout avec des conservateurs au pouvoir... on se donne bonne conscience. Une journée pour écouter gentiment les autochtones alors que tout le reste de l'année on les traite moins bien que le bétail de nos fermes...

Monde de merde.

-> pendant que certains crèvent de faim, alors que même à Montréal, capitale économique du Québec, métropole internationale, plusieurs centaines (quelques milliers ?) d'enfants vont à l'école le ventre vide parce que les parents n'ont pas les moyens de faire 3 repas par jours pour leurs familles, et bien nos banques enregistrent des bénéfices.

Des milliards, seulement sur 3 mois...

C'est bien, en plus, ils font cet argent avec notre argent : quand tu va dans un guichet d'une autre banque, tu payes, quand tu as pas assez d'argent sur ton compte, tu payes, quand tu as trop d'argent sur ton compte, tu payes, quand tu as un crédit, tu payes, si tu payes en retard, tu payes encore plus... et les profits, ils vont ou ? dans la popoche des actionnaires, c'est à dire des gens qui ont déjà, à la base, les moyens suffisants pour vivre largement.

L'économie, c'est la science qui se étudie la distribution de ressources rares à des fins alternatives. Ce n'est pas la ventilation des richesses et leur distribution de façon juste ou équitable...

-> la belle réponse de VBL à tous ces idiots fanatiques. Rien à rajouter la dessus. De toute façon, j'aurai l'air fou de vouloir rivaliser en abondance avec l'écrivain...

-> si la technologie a faillit coûter cher à Harper, elle est néanmoins formidable par bien des aspects. Par exemple, les systèmes GNU/Linux font d'énormes progrès, Phoenix est arrivée sur Mars et la pensée permet d'actionner un bras robotisé...

On va bientôt pourvoir voter sans quitter sa maison !

Chouette, vous pourrez enfin voter pour moi !

samedi 24 mai 2008

Les festivals de Montréal : c'est un peu Félée...

C'est l'été et encore une fois, on va plus savoir ou donner de la tête : trop de choses en trop peu de temps, finalement, trop c'est comme pas assez. A Montréal en été, il-y-a trop de festivals en tout genre et ça me tape sur les nerfs.

Peuvent pas en mettre tout au long de l'année ? le putain d'hiver dure des mois et on a rien à y foutre... c'est vrai, c'est sympa Montréal en lumière, mais y aller une heure, c'est largement suffisant...

Messemble que si le festival de jazz était en hiver, ça réchaufferai l'atmosphère et ça n'enlèverai rien à la qualité du festival : il faudrait juste y mettre les moyens suffisants !

Ah !... les moyens... parlons en !

En vrac :

-> Montréal est un immense nid de poule ! à tel point que des touristes venant d'Haïti, de Sarajevo ou du tiers-monde africain nous plaignent de la piètre qualité de nos routes quand ils viennent en visite...

J'exagère à peine...

Mais s'il n'y a pas d'argent pour les routes (il-y-en a pourtant pour les pistes cyclable apparemment...), s'il n'y-a pas d'argent pour les aqueducs, s'il n'y-a pas d'argent pour faire du recyclage qui aurait un minimum d'allure, s'il n'y-a pas d'argent pour du sérieux et du concret, de l'argent, il-y-en a pour la futilité.

Entendez par là que la culture se porte bien ici, merci. Les immigrés ont pas de travail, mais les artistes peuvent s'exprimer. Remarquez, j'ai rien contre la culture, bien au contraire, mais y-a des limites à la décence que le maire et les politiciens au fédéral franchissent allègrement et ça me choque.

Ainsi, Montréal aura plein de fric pour devenir la capitale culturelle du Canada !
Encore une autre perfusion...

D'abord, la ville elle même va investir : 500 000 dollars pour le Festival de jazz (au lieu de 100 000), 500 000 dollars pour le festival Juste pour rire (au lieu de 100 000) et 200 000 dollars pour les Francofolies (au lieu de 75 000), total 1 million 200 000 dollars. On sépare cela du budget traditionnel, ce qui fait que les 275 000 dollars seront disponibles pour tous les autres évènements soutenus par la mairie... soit plus de 10% de budget libéré...

Ensuite, le pm Harper ne voyant pas le Québec comme un moteur économique mais ne pouvant politiquement pas laisser tomber la province (pourtant, on sent bien que ça le démange...), Ottawa va aussi financer Jazz et Juste pour rire, à hauteur d'1 million...

On a donc pas d'argent pour développer l'industrie, soutenir la transition économique vers des productions modernes et porteuses d'avenir, on a pas d'argent pour les infrastructures, on a pas d'argent pour les transports en commun mais on a plein d'argent pour des festivals ou les billets coûtent minimum 70 piaces...

Question : quand toutes les jobs qui payent (je parle pas des directeurs de banques à plus de 500 000 par an mais bien des job d'ouvriers qualifiés là, des jobs à 30 ou 35 piaces de l'heure dans la production réelle et non la finance, l'assurance ou la vente au détail) seront parties soit dans les provinces du centre soit en Asie, qui ira à ces festivals ?

Parce que c'est bien beau de soutenir financièrement la culture, mais la culture faut payer pour la consommer, et pour payer, faut avoir un salaire, et pour avoir un salaire faut avoir une job...

Ca me parait évident, mais ça l'est visiblement pas pour tout le monde.

Remarquez, je comprend : le pm il gagne combien ? 250, 300 000 par an ? logé, nourri, blanchi et transporté aux frais du contribuable... le maire de Montréal, il doit bien se faire dans les 70 à 100 000 dollars par an... hypothèse basse.

Alors que le salaire moyen au Québec est de 18 000 dollars et que la moitié de la population ne paye même pas d'impôt car trop pauvre pour se faire...

La culture, c'est bien, c'est beau, mais faut aussi avoir les moyens, et au Québec, on a pas les moyens. Heureusement que le fédéral est là... pour nous perfuser.

-> pendant ce temps, les Hells de Québec vont inaugurer leur nouveau bunker... que va faire la police ? prendre de zolies photos... comme c'est mignon...

Remarque, la police et la justice québécoise sont si permissives, si laxistes, je les comprends les Hells ! ils ont bien raison ! après tout, tout ce qu'ils risquent, c'est d'être pris en photo sur leur mauvais profil...

Cynique ? non... désabusé !

-> je ne suis pas tout à fait satisfait de mon billet d'hier sur les accommodements raisonnables et le rapport de la commission Taylor-Bouchard... mais bon, en même temps, il-y-a tellement de palabre autour de ce sujet que j'ai même plus envie d'y mettre mon grain de sel...

-> Enfin, et j'ai gardé le plus important pour la fin (car c'est le meilleur !) il-y-a un autre festival ici... mais il n'est pas à Montréal, il est sur le web !

Le gala Blog'Or 2008 organisé par La Fêlée et son Ex-Ivrogne de chum est enfin arrivé !

Pour les vidéos, suivez les petits caillous, apportez votre boisson favorite, des friandises et une place confortable : une heure de gala !

Et tout ça sans le soutiens ni d'Ottawa ni de Québec ni de Montréal...

Elle est pas belle la vie ???