samedi 19 juillet 2008

Vacances à Cuba : chocs !


Je suis en train de lire No Logo, de Naomi Klein, et je lirai peut-être son dernier ouvrage dont je m'inspire pour le titre de ce billet : The Shock Doctrine... si la bibliothèque de mon quartier se décide à l'acheter en français, par Saint-Jean-Baptiste !



Vacances donc. Compte rendu rapide et partial.



Lionne et moi sommes allé en vacances à Cayo Largo pendant la première dizaine de juillet.

Si Lionne était déjà venu dans "le sud" (Mexique et autres) c'était pour moi la première fois.

Bon, on s'entend : j'ai grandi en Provence, dans les environs d'Aix, alors le sud, je connais un peu... mais pas celui-là.

Cuba est à environ 4 heures de vol de Montréal et franchement, Cubana de Aviacion, la compagnie de transports aériens cubaine, est autrement mieux qu'Air Transat. Air Transat, j'y ai gouté une fois, un aller-retour Montréal-Nice, jamais je ne revolerai sur leurs ailes. Jamais ! Je prendrai le bateau à la place, à fond de cale, au pain sec et à l'eau s'il le faut.

Bref, arrivé à Cayo Largo, passage des douanes : premier choc. Moi qui anticipais des barbudos avec cigare planté en travers d'un sourire pervers avec leurs kalachnikovs en bandoulière, "l'air pas tibulaire mais presque", et bien rien, que dalle, nada, nib. Les douaniers ont même des ordinateurs (avec windows dessus, tabarnak !) qui marchent pour contrôler les passeports : j'en étais presque déçu.

Récupéré les valises, direction le bus dans lequel il devait faire environ - 10°C : choc thermique numéro 2. Euh... oui, le premier, c'était en sortant de l'avion, en passant de la clim aux 35°C et 80% d'humidité (température ressentie : 44°C, ouch !).

A ceux qui savent pas trop ce que ça peut-être, disons que la première photo de nos vacances (moi sur le tarmak devant l'avion) était floue : objectif embué par la condensation. Ce qui donna, accessoirement, un trois-quart de choc nerveux à Lionne qui voyait nos vacances commencer par la mort de notre appareil photo, mon Dieu, mais qu'est-ce qu'on va d'venir ?!???

Parenthèse foot : j'écris le brouillon de ce billet en regardant le match de l'Impact de Montréal contre le Miami FC. Et qu'le foot nord-américain est pauvre ! C'est pitoyable ! pourtant, il me semble qu'avec le nombre d'immigrants à Montréal, l'Impact pourrait recruter des joueurs de talent et surtout des entraineurs de talent, mais non, on préfère construire un stade fromagé...

Oh, et en passant, on dit football, pas soccer. Les seuls à dire soccer, c'est les états-uniens, et curieusement, c'est les seuls au monde à ne pas p
ratiquer ce sport. En France, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Italie, en Turquie, au Brésil, en Argentine, au Chili, en Russie, au Japon, à Cuba, dans tous les pays d'Afrique, partout sur terre on dit football. Y faut être états-unien (ou pire, canadien) pour dire soccer. J'en ai marre d'entendre dire soccer alors qu'on parle du football.

Bref, le niveau de jeu est pauvre et l'Impact joue comme une grosse merde : que de l'individuel, pas de collectif, c'est commencé depuis 5 minutes à peine et déjà je jure contre ces emmenchés, ces mous du bulbe qui n'ont pas un gramme de sens du jeu. Faudrait leur acheter : des jambes pour courir, des yeux pour voir et un cerveau pour réfléchir. Ça passe pas à gauche, essayez à droite, bande de caves !

Fin de la parenthèse.


Arrivé à l'hôtel, check in, direction la chambre (vue sur l'océan ?) un cubain nous dit qu'il va s'occuper de nos valises. On trouve la chambre, on monte (il fait chaud, ta !) on ouvre : choc volumique.

On a 4 mètres de plafond, ventilateur suspendu, clim, lit king... et vue sur l'océan. J'ai un début de palpitation.

Ouais, je suis un mec stoïque, mais quand même.

Les cubains arrivent avec nos bagages mais nous n'avons pas de péso convertible. On leur tend un dollar canayen... débute un marchandage dans une langue que je ne parle que pour dire oui, non, bière, encore de la bière, s'il vous plait, merci, salut. En fait, à force de signes et de regards intenses, on comprend que les pièces ne les intéressent pas : ils ne peuvent rien en faire.

Ils nous tendent 5 piaces en pièces de 1 dollar (dont celle qu'on vient de leur donner) et de 25 sous (25 sous ??? et qu'les touristes québécois sont cheap ! franchement, des 25 sous !) et on comprend qu'ils veulent un billet. Je fouille et en trouve un au fond de mon portefeuille. Ils sont tout contents et repartent.

Nous sommes un peu gênés : ils nous on rendu notre pièce, tout ce qu'ils ont c'est un billet... "autre pays autres mœurs" me dis-je en haussant des épaules.

Je fais ici un petit aparté pour expliquer rapidement le système monétaire cubain. A cause du blocus (les ricains disent embargo mais c'est bel et bien un blocus, fuck la politicaly correctness attitude) et du radicalisme induit et/ou naturel du castrisme (j'ai mon idée, mais j'écris sur nos vacances, pas sur la politique internationale impérialiste et mal foutue des administrations états-uniennes) le péso cubain, utilisé par la population cubaine, n'est pas convertible en devises étrangères.

Dans ces conditions, il serait impossible aux touristes de venir à Cuba ! le gouvernement cubain a donc créé une monnaie, le péso convertible, à l'usage "unique" des touristes, qui échangent leurs devises (à des taux rigolos et complètement arbitraires, j'aime le socialisme) et peuvent écœurer les cubains avec leurs convertibles, qui valent 25 fois plus que le péso national. C'est beau le capitalisme, c'est beau le tourisme, c'est beau la conscience sociale. Mais je m'égare, j'écrirai un autre billet pour médire de mes contemporains québécois et italiens, plaisanciers à Cuba...

Parenthèse foot : 30e minute, la défense montréalaise apathique et pourrie se fait crucifier par un joueur du Miami FC et force Jordan (le gardien de but de Montréal, le seul à avoir un cerveau dans cette équipe de bras cassés) à commettre une faute : pénalty et carton jaune.

Râle pas, c'est mérité. T'as fait ta job mon Matt, mais c'est la punition règlementaire...


Tir... dans les choux ! criss, comment on fait pour rater un tir pareil ??? deux exemples me reviennent à l'esprit : Baggio en 1994 et plus récemment Beckham à l'euro 2004...

Ouais, sauf qu'ils ont du talent, eux...

Rendu là, on vide les valises dans les tiroirs on enfile les maillots et direction la plage : choc visuel.

C'est une chose de voir des photos de plages immenses de sable blanc avec une mer turquoise et tout le toutim, c'en est une autre d'y être pour de vrai et encore une autre de la voir pour la première fois.

Ce fût une claque, je suis resté un bon trois minutes à contempler et à pas en revenir... le matin j'étais à Montréal et en début d'après-midi, je suis dans un des paysages les plus magnifiques qui puissent exister sur terre.


"La plus belle terre que l'Homme ai jamais contemplée" écrivit Colomb dans son journal de bord quand il débarqua à Cuba... je refais mien ces mots tellement je suis d'accord avec. J'aime ma Provence d'une manière indescriptible, ses odeurs, ses chaleurs, ses vapeurs, ses bruits, ses couleurs, j'aime le Québec et le Canada pour les mêmes raisons, mais Cuba... différent, pas de préférence, mais quand même, c'est quelque chose.

On se trouve un palapas (un parasol fait de feuilles de palmier, c'est rigolo et crissement efficace) et on ose. Oui, on ose : on exhibe nos corps blancs/verts, couleur des gens malades qui ont un hiver trop long et une vie cybernétique parfois trop intense...


Intense, c'est un aussi qualificatif qui convient parfaitement au soleil cubain. On avait (Lionne surtout, parce que moi, je suis un inconscient) fait un stock de crèmes : protection solaire et hydratante après soleil.

Au début, je rigolai et me moquai mais après le premier après midi d'exposition, j'ai félicité ma dulcinée pour sa prévoyance et son incroyable capacité à prévoir ce que je considère comme imprévisible mais qui finalement est juste une incapacité de mon cerveau à penser en certains termes... praticos-pratiques.

Moi qui suis poilu et douillet, j'ai dégusté ! crème avant, pendant, après... mais faut ce qu'il faut. Résultat : un beau bonhomme tout bronzé !

A ce propos, trois remarques :

1/ la marque La Roche-Posay, c'est cher, mais c'est bon. Vraiment bon : crème solaire Anthelios qui pénètre tout de suite et ne ressort pas, résiste correctement à l'eau et l'indice 60, même le soleil cubain perce pas l'armure !

2/ toujours La Roche-Posay, la crème Posthelios, après solaire hydratante, fait des miracles ! en une nuit, converti un coup de soleil rouge écrevisse en un bronzage brun mat que même dans tes rêves tu pensais pas que c'était possible.

3/ la crème solaire L'Oréal Ombrelle (indice 45) c'est la pire merde de crème que j'ai jamais utilisé. Je le jure sur la tête de G.W.Bush, qu'il crève d'une poussée de pustules purulents et nauséabonds dans d'atroces souffrances si je ment ! cette crème est une horreur ! à l'application, il faut forcer comme un âne pour la faire pénétrer (et avec mes poils, c'est douloureux. Je veux pas faire ma chochotte, mais quand même) et dès que c'est mouillé, vous avez une couche d'un blanc laiteux malsain et très laid sur tout le corps. Résiste mal à la mer des Caraïbes et ses vagues. Et pourtant, après la douche avec savon et frottage règlementaire, vous en retrouvez dans les plis du coude ou des genoux...

Fin de la chronique beauté/santé, je suis pas un magazine pour bonnes femmes moi là...

Parenthèse foot : pratiquement à la fin de la première mi-temps, ces tabarnaks de montréalais mongols passent par la droite (enfin !) : un tir, poteau, une reprise foireuse, un but. Merdique et absolument pas mérité, mais but. Je suis écœuré, on va regarder un film à la place...

Premier soir, premier repas au resto-buffet : choc culinaire. Lionne avait préparé le voyage en s'inscrivant sur un forum (www.forumcayolargo.net) et en sachant tout avant même d'y être allé. Sur ce forum, on avait lu que certains touristes reprochaient à ce resto la qualité de la bouffe et du vin...

Nous avons trouvé la qualité, la quantité et la diversité tout à fait raisonnable. Mieux que ça, c'est pas possible, en tout cas, pas à Cuba, je crois pas. Gardez en mémoire que l'île est sous blocus international, hein, c'est pas "comme chez nous"...

Le vin, c'est vrai, c'est pas du château-de-la-tour-de-machin-truc, mais bon, en même temps, t'es à Cuba, du vin, c'est pas trop le truc exotique : se payer un voyage à Cuba pour picoler du rouge, faut être cave je crois.

En partant, j'avais dit à Lionne qu'arrivé au bar de l'hôte
l, je commanderai un verre de chaque cocktail, que je gouterai chaque verre et que je ferai un tri entre ce que j'aimerai et les autres.

Devant les gros yeux auxquels j'ai eu droit, je me suis contenté de modifier mon plan en commandent un verre à la fois. L'Amour avec son grand A et ses compromis... mais j'avais quand même en tête cette idée de faire un tri.

Et bien, chance ou malchance (mon foie vous en parlera) j'ai testé le mojito en premier et je suis resté avec ! c'est mon cocktail, c'est tout. J'aime bien la russe blanche, j'aime bien le martini, j'aime bien le cuba libre, mais le mojito, c'est mon truc. 30 ans sans en boire et découvrir ça après un premier repas, après une première après midi de soleil, pour la première fois dans cette si belle partie du monde... j'ai capoté.

La pina colada aussi c'est bon, surtout celle avec des petits morceaux de coco dedans... mais disons qu'a 10h30, sur la plage, posés sur une chaise longue sous un palapas, moi, c'est plus le mojito qui me faisait tripper.


Mais sage hein, pas à se rendre malade. J'ai 50% de sang polonais, certes, mais mes excès, je les ai fait quand j'étais jeune, maintenant je savoure. C'est moins la quantité que la qualité que j'apprécie maintenant. C'est la sagesse, ou la vieillesse, je ne saurai dire...

Bref, une journée typique de nos vacances s'organisait de la sorte : levé vers 8h30/9h, douche, crème solaire, p'tit-déj au "Las Dunas" (omelette, cochonnailles, crêpes, fruits frais, jus frais d'orange ou de mangue : je suis un porc et j'aime ça) direction la plage, au plus tard à 10h30. On reste là jusqu'à environ 13h, déjeuner au snack-bar de la piscine (avec un bar dans la piscine : boire un verre le cul dans l'eau, c'est un truc de bourgeois mais c'est toute une expérience !) et retour à la plage pour une petite sieste. Vers 4h30-5h, un petit château de sable.

J'ai pas fait de château de sable pendant les 30 premières années de ma vie, alors là, je me suis lâché lousse : 6 en 10 jours !



On rentre à la chambre vers 6h, douche, crème après soleil, habillage, crème anti-moustiques et direction resto. Après le repas du soir, c'est direction le lobby-bar, un vrai bar de tes rêves les plus fous : toutes les bouteilles, toutes les liqueurs, tous les alcools, toutes les recettes que les barmans professionnels sont capable de te faire comme ça, sans réfléchir, sans connexion Internet pour retrouver la recette...

Et spectacle pour finir, de la danse, jusqu'à 11h30
environ. On s'est jamais couché passé minuit.

Non, c'est pas qu'on est plate, c'est que 1/ vu le monde, on avait pas envie de faire connaissance avec personne et 2/ de toute façon, on était parti pour
être ensemble, tout les deux, pas pour faire connaissance.

A me relire, on pourrai croire qu'on a passé notre temps à bouffer, picoler et cramer au soleil.

Humm... c'est catégorique, mais c'est pas mal ça en fait.

  • Bouffer, il le faut. Si on mange pas, on peut pas faire caca, c'est la nature (force gravitationelle : tout ce qui monte doit redescendre). Or l'Homme aime faire caca. Sinon, il mangerai pas, CQFD.
  • Picoler : on a été très raisonnable, très. J'ai à peine titubé un soir, juste un , et à peine.
  • Cramer : on était sur une ile où à part cramer, la seule autre chose à faire c'est picoler... donc on a cramer.

Mais raisonnablement, j'ai pas dit du mal de tous les parigos qui envahissaient ma Provence pendant l'été pendant toute mon enfance pour maintenant aller chez les autres et chopper un cancer de la peau, hein. Un peu de logique que diable.

C'est vrai que sur cette ile, y-a rien d'autre à faire que de
la plage. C'est pas Cuba, c'est un cayo à touristes. Le village de l'ile, c'est en fait une citée-dortoir où les cubains qui travaillent dans les hôtels sont logés et rentrent tous les soirs pour dormir, peut-être écœurés mais plus sûrement envieux de ces occidentaux. S'ils savaient... Bref, ce village, "el pueblo", c'est du factice, du chiqué, pas du traditionnel, pas de l'historique.

On y trouve quand même "el museo", un bâtiment qui fait dans les 70 mètres carrés avec une cinquantaine de photos accrochées aux murs des quatre pièces pas vraiment climatisées... des photos de l'ouragan Michelle, qui a fait de gros dégâts à l'époque, des photos de Fidel et des 7 soldats en garnison qui ont héroïquement... pris des coups de soleil sur la plage (mais en s'assurant que les iguanes du cayo soutenaient la révolution, hein), des photos de la construction de l'aéroport, un petit pan de mur consacré à l'historique du cayo, des pirates et tout ça, mais en fait pa
s grand chose à dire, et voilà...

En fait, fallait partir parce que la fille qui nous faisait faire le tour du village (excursion du tout inclus) était une ex-militaire accrochée à sa montre chronomètre de l'ère soviétique. Pas le temps de flâner, marche ou crève.

Au pueblo, il y a aussi la ferme des tortues. Ça, c'est cool. Sur le cayo, les tortues vertes de mer viennent se reproduire. Mais c'est une espèce en voie d'extinction, alors il y a un programme gouvernemental de sauvegarde de l'espèce. Ils récupèrent donc les œufs de tortue sur les plages, les ramènent à la ferme et en prennent soin : moins de mortalité, la population tortuesque s'en porte mieux.

En plus, ça rapporte des sous : pour visiter la ferme, il faut payer un petit péso convertible et ils font des lâchers de bébés tortues sur les plages des hôtels : un péso par tortue.

On a fait ça, le lâché de tortues. C'est pas mal émouvant comme truc à faire. Je vais pas m'étendre, mais c'est pas mal. On donne son péso et Ruben (prononcez RRROUBENN, le gars des tortues, un croisement de savant fou et de cubain qui sait bien que le soleil, faut pas s'énerver dessous et plutôt faire la sieste à l'ombre) te donne une petite crotte toute noire avec des yeux que même E.T. il est normal à côté.

Cette petite bête s'agite, bat de la nageoire, entend le ressac et n'a qu'une envie c'est d'aller nager... mais patience ! Ruben veut qu'on se mette à environ 7-8 mètres de l'eau et trace une ligne de départ. On doit choisir un nom pour notre bestiaux et lui souhaiter longue vie avant de le poser et de le voir, toute petite chose fragile et pourtant si instinctive, marcher tant bien que mal vers l'eau...


L'eau qui arrive par vagues... des vagues qui pour mon mètre quatre-vingt-un et 100 kilos ne sont pas grand chose, mais qui pour cette petite misère de quelques grammes sont des tsunamis, des cyclones... une raison d'être : la vie !

Ah... mon petit George, à qui j'ai souhaité de vivre au moins 150 ans (ce qui est courant pour une tortue : les animaux au métabolisme le plus lent vivent plus longtemps. C'est pour ça que les lapins vivent pas vieux. C'est con un lapin. Je sais de quoi je parle, on en a un chez nous...) s'est fait ramasser par une grosse vague à mi-distance de la mer...

Recul monumental mais combattif, il est reparti à l'assaut de la plage et la seconde vague fut salutaire : il a nagé, s'est débattu et a fini par prendre le train : parti en mer.

La dernière fois que j'ai vu George, c'était en transparence dans le turquoise de cette mer des caraïbes qui maintenant est sa demeure, à lui et ses dizaines de frères et sœurs lâchés ce soir-là.

Titine, la tortue de ma Lionne, a eu un peu plus de misère, mais est quand même partie elle aussi vers son grand et long voyage. Rendez-vous dans 50 ans ?


A part le pueblo, nous avons aussi fait une autre excursion : une journée en catamaran, avec plongée au milieu des poissons, repas de langouste fraiche, et arrêts à deux plages incroyables : 10 cm de flotte sur des centaines de mètres, pratiquement pas de courant, des étoiles de mer en veux-tu en voilà...

Un vrai cliché, mais tellement merveilleux, ç'a pas d'allure !

Mais tout a une fin et notre voyage aussi. Si les italiens ont le droit de ramener 3 bouteilles de rhum dans leur pays, les canadiens n'ont eux pas le droit à plus de 1l14. Ce qui, avec deux bouteilles de 75cl te met dans l'illégalité.

On a droit de ramener 8l et demi de bière, mais plus de 1l14 de fort et tu met la SAQ en danger de mort immédiate, et donc, étant donné que la SAQ est l'un des piliers financier de notre province (éducalcool mon cul), c'est l'économie provinciale que tu mets en danger, les infrastructures, les (faibles) dépenses en éducation et en santé...

Cessons l'ironie : nous avons ramené une bouteille de rhum blanc 3 ans d'âge et une bouteille de liqueur d'ananas pour nous faire des pina coladas. Certains, j'en suis sûr, rapportent bien plus que ce qui est autorisé, mais Lionne et moi sommes idiots : nous respectons les règlements !

Si vous voyez des crétins qui attendent la lumière verte pour les piétons alors qu'il n'y a aucune voiture à l'horizon, c'est probablement nous... salut !

Voilà, nous sommes rentrés à 2 heures du matin vendredi passé et nous avons... du mal à nous refaire à la taille de notre lit double !
comme quoi Duesenberry avait peut-être raison avec son effet de cliquet.

Le dernier choc fut visuel. Que de publicités, que de bruits, sonores et visuels nous envahissent à longueur de temps dans notre occident moderne et capitaliste... c'est assourdissant, étourdissant, agressant...

Bien sûr, je pourrai m'éttendre plus encore, mille anecdotes me reviennent, mais je garde le plus de choses pour moi. Non que je sois égoïste de mes souvenirs, mais je manque de mots pour décrire les sensations, les plaisirs, les surprises, les tonnes de trucs que j'ai dans la tête en me remémorant ce voyage.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

football-soccer-football-soccer... argh ! Je m'y perds...

Trop mignone la petite bêbête !

Oh et un prix par chez nous, pour le Biggnou.
http://justeunpeufrustree.wordpress.com/2008/07/19/remise-de-prix/

biggnou a dit…

Salut Fru !

C'est très simple : pour tous les habitants de la planète, hors USA et Canada, le football, c'est le ballon rond noir et blanc que tu joues avec les pieds. A distinguer du football américain, qui se joue aussi et surtout avec les mains et un ballon ovaloïde, qui n'est rien d'autre qu'une très mauvaise adaptation du rugby.

Aux USA et au Canada, le football américain s'appelle football et le football s'appelle soccer.

Étant un fils de la république et accordant beaucoup d'importance à la majorité, j'estime que c'est pas à 400 millions de zozos qui ne pratiquent pas un sport (le foot) à dicter au reste de la planète (presque 7 milliards de zozos, qui y joue, eux) comment appeler ce sport.

Bref, je t'invite à te simplifier la chose et à ne regarder que le hockey, ou le rugby. Le reste est frustrant et tu es déjà assez frustrée comme ça...